écrire un roman | 7 étapes clés pour te
guider pas à pas

GUIDE DE RÉDACTION : ÉCRIRE UN ROMAN EN 7 ÉTAPES

Voilà dès mois que cela mijote dans ton esprit… tu rêves d’écrire un livre. Te lancer, oui tu es prêt(e), mais par où commencer ? L’écriture d’un roman, c’est tout un art, un long processus passionnant, avec son lot de difficultés, soyons honnête. La question “comment écrire un livre ?” me revient régulièrement, que ce soit des personnes qui ont un projet d’écriture ou par simple curiosité. Avant que ton premier ouvrage devienne le prochain best-seller, plusieurs étapes sont nécessaires. Sur le plan méthodologique, il n’y a pas vérité absolue. Chaque auteur a sa propre manière de faire, mais il est essentiel de suivre une ligne directrice. Je te partage mon parcours dans l’autoédition et te guide en 7 étapes pour parvenir au bout de ton projet, sachant que la procédure est différente si tu es accompagné(e) par une maison d’édition. 

1/ avoir une ou plusieurs idées

Il ne te viendrait pas à l’esprit de suivre la recette d’un délicieux fondant au chocolat sans y ajouter le chocolat, n’est-ce pas ? Écrire une fiction sans une idée de base, son ingrédient principal, est tout aussi absurde. La création de ton premier roman nécessite de l’imagination, un peu de talent (juste un peu, promis), et surtout des idées. Si tu as un projet d’écriture, j’imagine que tu en débordes.  

Pour ma part, les idées surviennent à tout moment de la journée : au supermarché, en randonnée, au cours d’un repas familial… ça ne s’arrête jamais, avec deux moments propices : la douche et quand je conduis ! La vie quotidienne est source d’inspiration : certains faits divers, des rencontres, des histoires de vie atypiques, etc. C’est pourquoi, je te conseille de toujours emporter avec toi un carnet de notes, il deviendra ton meilleur allié. Dès qu’une pensée lumineuse traverse ton esprit, note-la. Dans notre monde digitalisé, un téléphone fera aussi bien l’affaire. L’essentiel est de rassembler toutes tes idées au même endroit afin d’éviter de te disperser.

Se focaliser sur LA bonne idée, celle qui inspirera la rédaction de ton roman du début à la fin, est indispensable. Qu’est-ce que cela signifie ? En réalité, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise idée, il s’agit plutôt d’une question d’inspiration. Il n’y a pas non plus d’idée innovante, tous les thèmes ont déjà été abordés des milliers de fois.

Ton projet d’écriture doit suffisamment te faire vibrer au point de pouvoir écrire de longues heures dessus. Pose-toi les questions suivantes :

  • est-ce que mon idée suscite de la passion en moi  ?
  • suis-je vraiment motivé(e) par ce projet  ?
  • pourrai-je rédiger des jours, voire des mois, sur ce sujet  ?
  • serai-je capable de l’écrire, le réécrire encore et encore ?

Trouver l’idée avec un grand I pour son premier roman peut être source de tourment. Deux scénarios sont possibles : la marmite à imagination déborde ou au contraire tu manques d’inspiration.

Pas de panique  ! Nous avons 60 000 pensées par jour, eh oui, rien que cela ! Parfois, le stress de la page blanche, le manque de confiance en soi ou encore les soucis de la vie quotidienne peuvent nuire à la créativité. Détends-toi, écris ce qui te passe par la tête sans pression. Certains auteurs pratiquent même l’écriture automatique au quotidien, pour se mettre en route, pour se vider l’esprit, pour avoir une base de travail ; les motivations différent de l’un à l’autre.

Les bonnes idées surgissent grâce à la lecture, aux échanges, mais aussi au lâcher-prise.

machine à écrire

Tu l’as compris, la conception d’un roman provient d’un cheminement intérieur. Peu importe la thématique que tu souhaites aborder, roman policier, d’amour, d’aventure ou encore de développement personnel, avoir une idée de base est obligatoire à l’élaboration de tout nouvel ouvrage.

Tu n’écris pas parce que tu as envie d’écrire. Tu écris parce qu’une idée devient tellement obsessionnelle que tu as besoin de la coucher sur le papier.Pour ma part, l’idée d’une histoire hante mon esprit bien avant de l’écrire. Je peux la laisser mûrir pendant des années avant qu’elle ne s’impose comme L’histoire à écrire impérieusement.

2/ CRÉER DES PERSONNAGES DÉTAILLÉS

Tu as, à présent, une solide idée de départ à développer. Tu as donc besoin de figurants pour animer ton scénario. J’accorde énormément d’importance à l’élaboration de mes personnages. Ils font la richesse de mes récits. J’ai donc besoin de me les approprier, tout connaître d’eux.

Il y a 3 notions essentielles à leur création, surtout pour le protagoniste et l’antagoniste, car éléments sont au coeur de l’intrigue :

  • quel est son besoin ? Le besoin est ce qui va conduire à la transformation interne du personnage. Que va-t-il apprendre de son voyage ? Tu peux te référer à la pyramide de Maslow pour trouver son besoin qui est, généralement, un désir inconscient. par exemple, le  besoin de reconnaissance ou de s’affirmer. Cherche les raisons cachées qui poussent ton héros à agir ;
  • quelle est sa faiblesse ? C’est une vulnérabilité à laquelle le lecteur peut s’identifier et qui est à travailler tout au long du récit. Par exemple : la peur de s’engager en amour, la difficulté à dire non. Ton intrigue devra proposer des situations qui permettront au héros de travailler sur sa faiblesse.
  • quel est son objectif ? C’est le désir conscient qui met en mouvements. Il engendre les péripéties par lesquelles le lecteur va suivre le héros et implique un question dramatique : le héros va-t-il réussir sa quête ? Peu importe qu’il échoue ou réussisse, ce qui compte est la transformation engendrée par cette quête.

Pour résumer, l’objectif va pousser le héros à affronter sa faiblesse. En affrontant sa faiblesse, il va réaliser son besoin. En narratologie, ce sont ces 3 piliers qui déterminent l’intrigue.

Par exemple, dans mon roman Et je suis devenue le vent, l’objectif de Marlène est de briser sa solitude, c’est ce qui va l’inciter à agir. Mais elle a des faiblesses : elle a du mal à s’entourer des bonnes personnes et à s’autoriser à s’épanouir, ce qui l’a conduite dans cette situation de solitude. Son véritable besoin est, en fait, de faire la paix avec son passé pour apprendre à s’aimer afin d’être en paix dans ses relations avec les autres (relations familiales, amicales et amoureuses). Toutes les péripéties vont lui permettre de se transformer pour combler ce désir inconscient.

Lorsque je suis au clair avec ces 3 points, je vais peaufiner mes personnages en les dotant du tempérament et du passé qui vont me permettre de travailler en ce sens. Je me demande alors quels sont :

  • leurs qualités et défauts  ;
  • leurs rêves et passions  ;
  • leurs peurs et secrets les plus sombres  ;
  • leurs problématiques  ;
  • leur passé, leurs blessures, leurs croyances ;
  • leur famille et les relations qu’il entretient avec ses membres ;
  • leurs tics, mimiques, etc.

La création d’un protagoniste me prend beaucoup de temps, chaque détail a son importance.

À l’image d’un être humain, l’héroïne ou le héros a une histoire de vie et des émotions. Certains outils m’aident à peaufiner le caractère de tous mes êtres imaginaires :

Chaque personnage d’un livre joue un rôle bien déterminé, chacun a donc une identité bien définie. Interroge ton protagoniste et ton antagoniste comme indiqué au-dessus et ne néglige pas les liens qu’entretiennent les différents personnages entre eux.

Je travaille chaque figurant de fond en comble. Rien ne m’échappe, je les connais comme un bout de moi-même. Tous les auteurs ne partagent pas ce point de vue. Par exemple, Michel Bussi dans La fabrique du suspense explique que le romancier n’a pas besoin d’en savoir plus que le lecteur au sujet des personnages, il se focalise davantage sur l’intrigue. Comme j’écris des romans psychologiques, je me concentre sur les héros et héroïnes de l’histoire.

Attention ! Tes personnages sont définis par leurs actions. Si tu as besoin de les connaître, de savoir ce qu’ils sont, c’est pour mieux les mettre en situation et non « expliquer » aux lecteurs qui ils sont. Et n’oublie pas que leur rôle est de servir l’histoire à laquelle ils doivent correspondre.

Une fois les habitants de ton imagination sur papier, tu vas pouvoir passer à la suite, la création de l’intrigue.

3/ DÉVELOPPER UNE INTRIGUE

mise en place d'une structure

À cette étape de création, je t’invite à relire ton carnet de notes. Pioche des idées que tu juges pertinentes pour enrichir le scénario de ton livre. Maintenant que tu connais ton protagoniste sur le bout des doigts, tu dois savoir dans quelle situation le placer. Si, comme je te l’ai conseillé plus haut, tu as travaillé sur son besoin, sa ou ses faiblesses, son ou ses objectifs, il te sera plus simple de construire ton intrigue en te demandant :

  • quels seront les obstacles/difficultés à surmonter  ?
  • quelles situations pourraient faire évoluer mon héros ?

En littérature, l’intrigue est un élément fondamental à toute histoire puisqu’il forme la structure d’un livre. Généralement, la trame d’un roman est constituée d’un schéma narratif en 5 axes majeurs :

  1. Une situation initiale : le point de départ de toute histoire, il correspond au « il était une fois », le point A. L’héroïne mène sa vie de tous les jours, le décor est planté.
  2. Un élément perturbateur : c’est l’apparition soudaine d’un événement inattendu entraînant des conséquences pour le personnage principal (l’annonce d’une maladie irréversible, la disparition d’un être cher, une déclaration de guerre, etc.).
  3. Des péripéties : ce sont tous les obstacles que vont rencontrer les personnages au cours de la quête.
  4. Le climax : c’est le point de tension culminant de ton récit, là où ton héros semble avoir tout perdu.
  5. Le dénouement : la destination finale, la fin d’une histoire.

Il existe plusieurs structures narratives : la structure en 3 actes d’Aristote, le voyage du Héros en 12 étapes de Joseph Campbell, etc. Je t’invite à regarder cette vidéo de Jupiter Phaeton qui présente les plus courantes et te donne des pistes pour t’aider à choisir celle qui est la plus adaptée à ton livre.

structure EN 3 ACTES

structure en 3 actes

l'arc transformationnel

C’est toujours plus simple de savoir quel chemin emprunter lorsque l’on connaît la destination. Connaître la fin de ton histoire avant les éléments perturbateurs te permet d’emmener tes personnages là où tu le souhaites, d’un point A à un point B.

Pour faire simple, il n’y a pas de technique d’écriture stricte à suivre. En revanche, la structure d’un livre respecte une certaine chronologie. Et ton héros doit absolument connaître une évolution intérieure au cours du récit, c’est ce que l’on appelle l’arc transformationnel

Rappelle-toi, il a un désir conscient (son objectif), masi il a surtout une/des faiblesses et un besoin qui est le véritable désir à combler bien qu’insconscient. Il te faut donc induire des péripéties qui vont l’amener vers ce changement que tu as décidé pour lui, vers la fin que tu as imaginée.

Ces drames vont généralement crescendo jusqu’au climax, pour permettre cette prise de conscience du protagoniste. Et c’est là que ta fiche personnage te sera d’un grand secours. Car, en fonction de son caractère, de son passé, de ses blessures, de son désir, il ne réagira pas et n’évoluera pas de la même façon qu’un autre.

Cette transformation peut être :

  • positive : un homme pauvre s’enrichit en aidant les autres. C’est l’arc le plus courant en littérature et au cinéma
  • négative : un millionnaire tombe dans la pauvreté en raison de sa cupidité et de sa méchanceté
  • plate : un homme pauvre le reste.

Un arc transformationnel plat, implique que, malgré tout ce qu’il a vécu au cours de l’histoire, le héros refuse le changement. C’est plus rare et plus difficile à mener de mon point de vue.

➡️ Tu t’interroges sur l’auto-édition et tu te demandes si ce mode de publication est adapté à ta personnalité ? Retrouve notre article “Conseils pour éditer soi-même son roman” qui traite de ce sejet

4/ Écrire un roman : étape de la rédaction

Ton intrigue est prête à être exploitée, tes personnages sont impatients de passer à l’action. Prépare-toi à devenir écrivain. Tu meurs d’envie d’écrire, n’est-ce pas ? Pas si vite, il te manque un petit détail : celui du point de vue à aborder. As-tu réfléchi à la façon dont tu souhaites raconter ton histoire  ?

Trois options s’offrent à toi :

  1. Narrateur interne : le protagoniste raconte sa propre histoire. Le pronom utilisé est donc le « je », comme je l’ai fait dans mon roman Et je suis devenue le vent.
  2. Narrateur externe : le récit est raconté à la 3e personne « il ». Le narrateur a un regard extérieur à l’histoire, mais il a accès au vécu et aux émotions du protagoniste.
  3. Narrateur omniscient : le narrateur connaît tout sur tous. Il a toutes les informations possibles et imaginables, que ce soit dans le passé, le présent ou le futur. Le récit est raconté à la troisième personne « il » comme dans Dis-lui au revoir.

Par ailleurs, vas-tu choisir une rédaction au présent ou au passé ?

Maintenant que tu as réuni tous les ingrédients pour construire ton roman, il est temps de se lancer dans l’écriture. À ta plume  ou à ton ordi !

developper intrigue

LA RÉÉCRITURE

La réécriture d’un roman est incontournable pour la simple raison qu’il est impossible d’avoir un rendu parfait en une seule fois. Lors de la première phase, je laisse libre cours à mon imagination sans jamais me brider. La réécriture est donc nécessaire pour évaluer la cohérence de l’histoire. Des modifications doivent être apportées pour améliorer le contenu :

  • alléger certains passages  ;
  • enrichir des scènes  ;
  • modifier l’ordre des chapitres  ;
  • revoir le rythme de certaines phrases ;
  • approfondir la personnalité d’un personnage ;
  • couper des scènes qui n’apportent aucune valeur à l’histoire, voire supprimer des chapitres etc.

Il faut analyser chaque dimension du roman :

  • les chapitres ;
  • les scènes ;
  • les phrases.

Je suis sans pitié lors de cette étape, même si c’est toujours douloureux de mettre de côté des milliers de mots qui ont pu représenter des heures et des heures de travail. Il est possible d’utiliser une grille de correction de la forme où l’on vérifie point par point l’évolution et la cohérence des personnages et des fils d’intrigues, la structure, les arcs narratifs, l’absence d’idées répétitives, etc. Tu peux télécharger des guides de correction sur le site d’Éléonore.

Pour t’assurer de la fluidité du texte, lire à voix haute est une bonne technique.

Une fois la révision de fond achevée, le roman est fin prêt pour être envoyé en bêta-lecture.

LE PREMIER JET

Lorsque je suis plongée dans l’écriture d’un nouvel ouvrage, j’essaye de suivre un plan. Cependant, l’expression de la créativité reste un moment imprévisible que je ne bride pas. Mes personnages prennent souvent les manettes en chemin. De nombreux rebondissements et péripéties naissent en route ou ont des réactions que je n’avais pas prévues. Certains auteurs préfèrent respecter des étapes d’écriture, personnellement je fais un mix des deux. J’ai un plan, des idées directrices et, en parallèle, j’aime me laisser surprendre, ce qui crée des péripéties inattendues que j’intègre à l’histoire (ou pas si elles ne me paraissent pas pertinentes).

À l’image du stéréotype de l’écrivain enfermé dans une cabane au fin fond de la forêt, je consacre 3 à 4 semaines à l’écriture du premier jet de mon roman. Mes nuits sont courtes, rythmées par l’arrivée constante de nouvelles idées. Je peux écrire jusqu’à 12h00 par jour avec de très courtes pauses. Une fois le premier brouillon terminé, je le laisse mijoter pendant 4 à 6 semaines, sans remettre le nez dedans.

5/ ENVOYER À LA RELECTURE

Le roman est terminé, il est très recommandé, voire indispensable, de faire lire son ouvrage à plusieurs personnes. Pourquoi  ? Pour la simple et bonne raison qu’il est très difficile d’avoir un avis neutre sur sa propre création. As-tu déjà entendu une maman émettre un jugement objectif sur sa progéniture ? Pour un écrivain, un livre, c’est un peu comme son bébé… difficile de rester impartial sur sa propre création.

Tu as passé des semaines, voire des mois, à préparer, écrire, relire, corriger, revoir tes personnages, ton récit. Il est maintenant temps de sortir la tête de l’eau. Tu as besoin d’avoir un regard neuf sur ton œuvre. Comment  procéder  ?

En autoédition, l’auteur est seul sur sa barque. Lors de la phase de relecture, il a tout intérêt à embarquer avec lui un ou plusieurs bêta-lecteurs. Le bêta-lecteur, kézako  ?

Il s’agit d’un lecteur bénévole ou professionnel chargé d’assister l’auteur dans la finalisation de son ouvrage. Sa mission est donc de lire le roman et d’émettre des critiques constructives (positives et négatives). Il sert de boussole à l’écrivain. Si tu choisis un professionnel, il peut aussi s’agir d’un conseiller éditorial.

Il va te permettre de :

  • relever les problèmes de structures,
  • repérer les éventuelles incohérences,
  • donner son avis sur l’intrigue,
  • partager ses ressentis lors de la lecture pour mettre en lumière les scènes qui fonctionnent et celles qui ne fonctionnent pas,
  • juger l’évolution des personnages,
  • chasser les idées répétitives,
  • et te donner son avis sur les points sur lesquels tu jugeras utile d’apporter une attention particulière.

Dans mon cas par exemple, je sais que j’ai tendance à radoter ! Je peux exprimer la même idée plusieurs fois, de dix façons différentes au cours du roman. Or, il est compliqué de s’en rendre compte quand il s’agit d’un texte que l’on connaît par cœur. Je demande donc à chaque fois au bêta-lecteur de faire la chasse aux idées répétitives. Il porte un regard neuf sur le texte, c’est plus facile pour lui de repérer ce genre de « problème ». Il est donc d’une précieuse aide.

Revenons à ton texte. Tu as reçu les divers commentaires des bêta-lecteurs. Voilà l’instant tant attendu, celui des premiers retours. Tu es impatient(e) n’est-ce pas ?

Les lecteurs ont relevé les points forts, mais aussi les points faibles, des passages à reprendre, des scènes à revoir. C’est la phase de remise en question. Une troisième réécriture est nécessaire. Comme j’ai choisi l’autoédition, je reste seule décisionnaire pour mon œuvre, aussi, c’est à moi de faire le tri parmi les critiques. Je les valide ou pas. Lorsque j’ai réécrit en tenant compte des remarques, je ressors ma grille de correction pour vérifier à nouveau la cohérence de l’ensemble, car il arrive que l’on modifie plusieurs éléments, il faut donc reprendre la correction du texte dans son ensemble.

Parfois, certains auteurs vont demander une nouvelle bêta-lecture pour avoir un regard supplémentaire sur leur écrit à la suite des modifications apportées. Il m’est arrivé de le faire, c’est très enrichissant.

En maison d’édition, cette phase correspond au travail éditorial mené en collaboration avec ton éditeur et qui implique plusieurs allers-retours entre toi et lui.

Quand cette étape est terminée, je passe à la dernière réécriture où je travaille le style, le rythme, les figures de style… toujours dans l’optique d’améliorer mes écrits. Je sais que beaucoup d’auteurs détestent cette étape. Personnellement, je l’adore ! Chercher le mot juste me passionne.

6/ LA CORRECTION

La lumière au bout du tunnel, tu la vois ? Ton précieux manuscrit est fini ! Prêt pour la correction de la forme. Lors d’un parcours classique avec une maison d’édition, l’écrivain est entouré d’une équipe de correcteurs qui s’occupent de la révision complète du roman. Lorsqu’un auteur se lance dans l’autoédition, c’est différent, il s’occupe de tout, de A à Z. Tu serais horrifié de lire un roman rempli d’erreurs et de fautes d’orthographe, n’est-ce pas  ? La correction est une étape indispensable à la finalisation de ton livre. Un écrivain en autoédition a plusieurs flèches à son arc.

LOGICIELS POUR LES ÉCRIVAINS

Nous sommes en 2022, l’informatique est développée plus que jamais, Jules Vernes a troqué sa plume contre un ordinateur. Des logiciels d’écriture sont maintenant disponibles et peuvent être un bon support pour tout écrivain débutant. Le plus utilisé d’entre eux est Antidote ; c’est aussi celui dont je me sers. Il permet de corriger les fautes d’orthographe, de typographie, certaines erreurs de style, propose des corrections, traque les répétitions, dispose de plusieurs dictionnaires intégrés. C’est un outil efficace et performant, tu peux le paramétrer en fonction de tes propres critères. Cependant, l’intelligence artificielle me paraît insuffisante pour un rendu professionnel.

CORRECTEURS PROFESSIONNELS

Faire appel à l’œil de lynx d’un professionnel est LA solution pour sublimer ton œuvre. Le correcteur a les qualifications et l’expertise nécessaires pour repérer toutes les éventuelles coquilles, ça serait dommage de s’en priver.

Où trouver un correcteur professionnel ? À l’aide d’une simple recherche sur google ou d’une plateforme sur le net, tu trouveras un bon nombre de freelance en la matière. À toi de trouver la personne qui ajoutera la pierre à ton édifice. Pour ma part, je travaille avec Émilie ROBERT et Sophie RUAUD dont le travail est irréprochable.

7/ OSER SE LANCER ET CROIRE EN SOI

La création d’un roman est un travail de longue haleine. Cela nécessite beaucoup de détermination. Évoquer le pouvoir du mental lorsque l’on se lance dans un tel projet me tient à cœur, car la pression psychologique exercée par soi-même et/ou le monde extérieur peut être rude et nécessite de croire en soi.

croire en soi

CROIRE EN SOI

Le pouvoir du mental est énorme ! Rester optimiste et motivé(e) tout au long du processus de création est la clé de la réussite. Avant même que ton projet d’écriture soit sur papier, des doutes peuvent s’installer. Certains de tes proches te disent : « Écrire un roman, tu es sûr (e) ? C’est beaucoup de travail, tu penses vraiment être le prochain Stephen King ? »

Une petite graine de doute est semée dans ton esprit : « Suis-je vraiment capable de publier un ouvrage ? »

Se poser des questions avant de se lancer est légitime, l’auto-sabotage ne l’est pas. Parfois, l’entourage, même bienveillant, pense savoir mieux que toi ce qui est bon pour toi. N’oublie pas que leurs remarques et leurs critiques ne sont qu’une projection de leurs propres peurs et croyances. Tu es la seule personne à savoir si l’écriture d’un roman est faite pour toi ou non.

➡️ Découvre notre article consacré à l’amour de soi qui te propose des conseils pratiques pour améliorer ton estime de soi.

ÊTRE DÉTERMINÉ(E) ET REFUSER LE PERFECTIONNISME

Te voilà lancé(e) dans la création de ton livre. Tu ne comptes plus les mois depuis que tu as mis un pied à l’étrier. Les jours se suivent et se ressemblent, tu reprends la correction de tes écrits encore et encore, tu te sens découragé(e). Un lot d’incertitudes pointe le bout de son nez.

STOP !

Seule la détermination te permettra de parvenir à bout de l’écriture de ton roman. Les hauts et les bas font partie de l’aventure. Fais en sorte que les phases de descente soient le plus brèves possible et souviens-toi :

  • quelles sont tes motivations ?
  • pourquoi le fais-tu ?
  • qu’est-ce que ce projet d’écriture suscite en toi ?

Par ailleurs, la perfection n’est pas de ce monde, tu dois accepter de lâcher ton histoire à un moment ou un autre. Écrire mon premier roman m’a pris 10 ans !!! Le second 2 ans. Depuis, entre le début de création du plan et la mise en ligne de mon roman, il s’écoule en moyenne 4 mois. La détermination et l’acceptation que mon histoire n’est pas parfaite m’ont permis de progresser.

RÉSISTER À LA CRITIQUE

À la publication d’un livre, l’écrivain est exposé aux critiques. Savoir accepter le jugement d’autrui est un atout dans les métiers d’art ; dans la vie quotidienne aussi, je te l’accorde. Plaire à tous les lecteurs est impossible, nous le savons. Il y a aura forcément des commentaires négatifs. Le premier est extrêmement douloureux, les suivants le sont moins même s’ils peuvent entamer ton sentiment de légitimité. Bien sûr, si les avis défavorables sont nombreux, il faut savoir te remettre en question. A contrario, si tu reçois un commentaire négatif parmi une abondance de positivité, profite, savoure le moment. Sois fier(e) de ton travail.

Une critique négative pointe une faille de ton histoire  ? Parfait, c’est le moment de t’améliorer. Tout mauvais avis fondé est constructif et permettra de te perfectionner.

ÉCRIRE, CELA S'APPREND

Enfin, écrire un livre nécessite certaines qualités qui ne sont pas innées comme :

  • la maîtrise de la langue française ;
  • avoir une certaine richesse lexicale ;
  • savoir structurer un récit, etc.

À la question « comment écrire un roman  ?», je répondrai qu’il faut avant tout se former. Pour ma part, j’ai suivi beaucoup de formations et je continue encore aujourd’hui à apprendre. Par ailleurs, les écrivains sont avant tout des lecteurs. Je t’encourage donc vivement à enrichir tes connaissances.Lorsque tu lis un roman, analyse-le : qu’est-ce qui te plait ? Pourquoi ? quel procédé utilise l’auteur ? Qu’est-ce qui ne conctionen pas ?

Sur un plan purement technique, aide-toi de ces incontournables :

De plus en plus d’écrivains proposent également des formations en ligne. Tu peux aussi participer à des ateliers d’écriture dans ta ville, un outil puissant pour booster ta créativité !

➡️ Découvre notre article qui te donne des pistes pour te permettre d’améliorer ta vitesse de lecture

Si beaucoup d’entre nous rêvent d’écrire un roman, peu de personnes arrivent au bout du chemin. La pression psychologique peut être intense, et ce durant toutes les étapes de création. Alors, entoure-toi des bonnes personnes et va au bout de tes rêves.

Tu as suivi ma méthode d’écriture jusqu’à la fin ? Félicitations, ton roman est terminé  ! Te voilà maintenant d’attaque pour te lancer dans une autre aventure, celle de la recherche d’une maison d’édition ou de l’autoédition. Un nouveau travail et pas des moindres t’attend, mais quel bonheur de pouvoir tenir son manuscrit entre les mains  !

Le pouvoir du mental est énorme ! Rester optimiste et motivé(e) tout au long du processus de création est la clé de la réussite. Avant même que ton projet d’écriture soit sur papier, des doutes peuvent s’installer. Certains de tes proches te disent : « Écrire un roman, tu es sûr (e) ? C’est beaucoup de travail, tu penses vraiment être le prochain Stephen King ? »

Une petite graine de doute est semée dans ton esprit : « Suis-je vraiment capable de publier un ouvrage ? »

Se poser des questions avant de se lancer est légitime, l’auto-sabotage ne l’est pas. Parfois, l’entourage, même bienveillant, pense savoir mieux que toi ce qui est bon pour toi. N’oublie pas que leurs remarques et leurs critiques ne sont qu’une projection de leurs propres peurs et croyances. Tu es la seule personne à savoir si l’écriture d’un roman est faite pour toi ou non.

➡️ Découvre notre article consacré à l’amour de soi qui te propose des conseils pratiques pour améliorer ton estime de soi.

Crédit photo : images de Viktoriia, Pixelbliss, Andrey Popov, EtiAmmos, Natee Meepian provenant d’Adobe Stock

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