Autoédition | Conseils pour publier son
livre facilement

Conseils pour éditer soi-même son roman

Tu souhaites vivre de ta plume et t’interroges : l’autoédition (AE) est-elle une solution pour toi ? Je te comprends, car vous êtes plusieurs à me demander pourquoi j’ai sauté le pas et à me solliciter pour obtenir des renseignements sur le meilleur procédé afin d’éditer soi-même son roman. Même si cela te fait envie, attention à ne pas te méprendre : c’est un travail titanesque dont tu dois bien prendre la mesure, mais quel bonheur intense que cela procure ! Je vais t’expliquer ce qu’est l’auto publication, les étapes essentielles à suivre, les avantages d’être son propre éditeur et les clés pour vendre ton livre sur internet. Voici donc mes précieux conseils pour diffuser ton œuvre comme un(e) professionnel(le).

1/ L’autoédition, quand publier son livre devient tendance

Jusqu’à aujourd’hui, beaucoup d’idées reçues ont circulé concernant l’autopublication. Un livre autoédité était forcément « mauvais ». Certes, je ne te cache pas que lorsque le phénomène a amorcé sa démocratisation, on pouvait trouver des romans bâclés, bourrés de fautes, avec des intrigues mal ficelées, des couvertures peu séduisantes. Cependant, je dirais qu’être publié par une maison d’édition n’est pas automatiquement un gage de qualité. Sans compter qu’il existe des récits pour tout type de lecteurs et qu’un texte jugé nul par un, sera adoré par un autre.

Actuellement, un auteur s’autopublie le plus souvent par choix personnel, comme moi. Et non plus par contrainte à cause des refus des éditeurs. Cette tendance venue des États-Unis commence à s’étendre en France. Amazon triomphe dans ce secteur. Voici quelques chiffres que j’ai trouvés sur le sujet et qui sont bien parlants :

  • À partir de l’année 2010, le pourcentage d’œuvres auto-éditées dans le monde a fortement augmenté, surtout avec l’avènement des e-books.
  • En 2014, le nombre de livres autopubliés a dépassé celui des écrits publiés à compte d’éditeurs.
  • En 2019, selon la BnF (Bibliothèque nationale de France), l’autoédition représentait 19,8 % des dépôts légaux en France.

En 10 ans, ces derniers ont plus que doublé.

D’après une étude réalisée en 2019 par BoD, ce qui motive le plus les écrivains à s’auto publier est de :

  • vouloir divertir son lectorat ;
  • obtenir de la reconnaissance ;
  • gagner de l’argent ;
  • atteindre la sagesse personnelle.

Suite aux succès de certains romanciers français (milliers d’ouvrages vendus comme Aurélie Valognes ou Agnès Martin-Lugand qui ont démarré en autoédition avant d’être repérées par des professionnels), le monde de l’édition et le processus de parution des œuvres se sont transformés. Les maisons d’édition doivent dorénavant se repenser et accorder davantage de place au point de vue des auteurs. Certaines librairies s’ouvrent aussi aux récits autoédités, puisqu’elles commencent à en accepter.

Nombre de livres autoédités sur 10 ans en France

nombre de livre auto produit

La plupart des autopubliés proposent leurs textes en version papier et en format numérique, ce qu’on appelle une offre « bundle ». Or, très souvent encore, dans l’esprit du grand public, les livres autoédités sont disponibles uniquement en ebook. Sache que c’est faux et tu peux mettre à disposition de ton public différentes versions papier tels que les brochés et les reliés, ainsi que des formats plus petits se rapprochant du livre de poche.

La conception du manuscrit auto-édité devient de plus en plus professionnelle. Plusieurs romanciers ont même créé leur propre maison d’édition, avec des motivations qui leur sont propres. Joe Dicker a souhaité monter sa structure, car il ne s’imaginait pas travailler avec un autre éditeur à la suite du décès de celui qui l’avait conduit au succès. Comme il envisage de publier d’autres plumes que la sienne, on ne peut pas parler d’autopublication. En revanche, Jupiter Phaeton, très connue dans le milieu des auteurs AE, a fondé une ME pour distribuer ses oeuvres, car le statut de micro-entreprise n’était plus adapté à ses revenus. Florence Barnaud a aussi fait ce choix.

L’aventure te tente ? Voyons alors les différentes phases clés pour publier son livre en autoédition.

2/ Les étapes pour éditer son roman soi-même

Pour te lancer, tu dois avant tout connaître les rouages de l’édition. Car tu régentes tout, seul ! Cela va te demander un gros investissement personnel et – dans une moindre mesure – financier. En fait, tu as tout bonnement ta petite entreprise comme j’aime le dire,  ce qui est très excitant et stimulant ! Les qualités essentielles à avoir sont, pour moi, être curieux, méthodique, multi-casquette et perspicace. Tu dois également être bien accompagné(e) et entouré(e) soit par des prestataires extérieurs soit par ton propre réseau.

écrire un roman

Voici les 10 principales phases que tu devras aborder :

  1. Relire ton texte : après avoir écrit le 1er jet, laisse-le de côté quelques semaines. Tu pourras ensuite entamer les réécritures avec un regard neuf. Pour ma part, après les phases de réécriture, tous mes romans passent en bêta-lecture bénévole et j’ai parfois recourt à une professionnelle Éva COLLIN, qui, grâce à sa formation de psychologue et ses connaissances en narratologie, apporte un regard bienveillant et pertinent. Tu peux aussi solliciter un éditeur freelance ou un conseiller éditorial.
  2. Rectifier tes fautes : quand tu tiens ton récit final entre les mains, faire appel à un spécialiste me paraît indispensable pour offrir un texte avec le moins de coquilles possible (il en reste toujours). La correction est un vrai métier, contacte une professionnelle certifiée et reconnue. S’appuyer uniquement sur les bêta-lecteurs, une amie prof de français ou une cousine grande lectrice est le meilleur moyen de discréditer l’autoédition et de recevoir des commentaires négatifs de personnes mécontentes, même si ton intrigue est épatante. Pour ma part, je travaille avec deux correctrices : Émilie ROBERT et Sophie RUAUD.
  3. Définir ton lectorat : établis un lien étroit avec ton public sur les réseaux sociaux. Tu dois commencer à parler de ton roman bien avant sa sortie. Sais-tu que 42 % des auteurs en auto-édition ont créé une communauté avant même la publication de leur première œuvre ? (Source Étude BoD de 2019).
  4. Mettre en page ton livre : une fois ton texte corrigé, réalise les finitions pour produire un document prêt à être imprimé. C’est une phase fastidieuse que j’effectue moi-même, mais là aussi, tu peux déléguer. 
  5. Effectuer ta création visuelle : la couverture et la quatrième de couverture doivent être attrayantes. Ces éléments sont de vrais déclencheurs de vente ! Je préfère déléguer la création de la couverture à une graphiste professionnelle, Lydie WALLON. J’apporte mes idées, mes images et elle les met en forme. Le résumé est écrit par mes soins. Il doit être captivant pour donner envie de feuilleter ton manuscrit.
  6. Choisir les caractéristiques de fabrication : celles qui correspondent le mieux à ton ouvrage (format, type de papier, de couverture, de pelliculage, de reliure).
  7. Sélectionner tes partenaires concernant l’impression et la distribution : fais expédier tes livres par une plateforme. Intègre le réseau des libraires et des bibliothèques. Attention, la plupart considèrent encore que les auto éditeurs court-circuitent le processus traditionnel. Pour ma part, en plus de la distribution via Amazon, je n’ai pas eu de mal à trouver des boutiques où mettre mes romans en dépôt-vente dans le secteur où je vis. De plus, des libraires me contactent directement pour répondre à des commandes de leurs client(e)s.
  8. Fixer un prix de vente stratégique pour ton livre afin de maximiser tes marges de profit sur les canaux de commercialisation que tu prévois d’exploiter.
  9. Effectuer les démarches administratives : commande tes propres codes ISBN auprès de l’AFNIL et surtout, n’oublie d’effectuer le dépôt légal auprès de la BnF au plus tard un mois après la date de sortie de ton ouvrage, c’est obligatoire contrairement aux idées reçues !
  10.  Promouvoir ton récit : élabore un plan marketing efficace pour cibler les « bons lecteurs » et cherche un moyen de les atteindre. Choisis ton média préféré et poste du contenu sur les réseaux sociaux. Tu peux solliciter l’aide de chroniqueuses pour gagner en visibilité. Si tu n’es pas très « geek », recours à d’autres modes que le Net (rencontres, conférences, ateliers, salons, manifestations littéraires…), fais de la publicité Facebook et/ou Amazon, mets en place une newsletter, fais fabriquer des goodies (marque-pages, sac, etc.). Attention, la partie promotion fait partie intégrante du travail d’auteur indépendant. Tu ne dois pas la négliger si tu envisages de vivre de ta plume.

Un dernier conseil pour terminer cette partie : forme-toi encore et encore, aussi bien aux techniques d’écriture, qu’à celles de l’édition (pour l’aspect marketing).

➡️ Découvre ici les romans que j’ai moi-même auto-édités. Livres de Jeanne YLISS

3/ Les avantages d’autoéditer ses ouvrages

Le gros intérêt est que tu bénéficies de la quasi-totalité des gains sur les ventes de ton récit. Tu devras, bien sûr, déduire les frais d’impression, de publicité et de tes prestataires ou encore les commissions des libraires, plus les charges sociales en fonction du statut que tu as choisi.

Les droits d’auteur versés par les éditeurs représentent en moyenne entre 8 % et 15 % du prix du livre HT. En comparaison, les plateformes en ligne proposent un taux bien plus avantageux de 30 % voire jusqu’à 70 % pour Amazon sur le format ebook, moins les frais de livraison.

Publier soi-même son roman laisse beaucoup de liberté contrairement à une maison d’édition où nous avons un droit de regard, mais pas de pouvoir décisionnaire, ce qui peut-être très frustrant. En effet, tu dois faire face aux volontés de plusieurs personnes (conseiller éditorial, experts en marketing et concepteurs). Cela convient à certaines personnes, pas à toutes. Si tu es, comme moi, de caractère indépendant et autonome, tu peux trouver dans l’auto-édition un réel accomplissement.

Tu es le maître de ton projet de A à Z. Tu n’as donc pas à justifier tes choix sur le côté créatif de ton contenu ou encore sur l’apparence de ton manuscrit. Et tu es libre contractuellement !

Alors oui, il ne faut pas te leurrer, c’est beaucoup de travail et le parcours est semé d’embûches puisque justement, tu maîtrises tout, à chaque phase. Au fur et à mesure, tu apprendras à effectuer les meilleurs choix pour chacune de ces étapes.

Pour ma part, j’ai effectué énormément d’erreurs pour la publication de mon premier livre Pas sans lui, à peu près à tous les niveaux 🙂 Avec l’expérience, j’ai pu modifier des éléments comme la couverture, mais certains sont irréversibles tel que le lancement.

Heureusement, la communauté des auteurs AE est bienveillante et une romancière aguerrie m’a beaucoup aidée à passer certains caps, grâce à ses précieux conseils. Ces faux pas m’ont énormément appris pour la suite, et je progresse à chaque nouvel ouvrage.

Tu n’auras également pas à accomplir de démarches pour trouver un éditeur et pourras lancer ton œuvre à moindre coût, contrairement à l’édition à compte d’auteur qui est à fuir.

Ta parution s’effectuera plus rapidement qu’avec les méthodes traditionnelles, car il n’y a pas de comité de lecture avec une attente qui peut durer entre six et dix-huit mois. L’AE est ouverte à tous les écrivains et à tous les genres littéraires. Je ne te cache pas que la première fois où tu appuies sur le bouton “publier”, c’est beaucoup de stress, d’angoisse avec cette sensation de te jeter dans la fosse aux lions ! La peur est souvent le premier frein qui empêche de sauter le pas.

Mais après, ce n’est que du bonheur 🙂 Ton titre sera visible quasi immédiatement en ligne. Tu peux d’ailleurs sortir autant d’ouvrages que tu le souhaites et sous le format que tu désires, selon ton propre rythme et planning. Tu peux même changer de genre à chaque fois si le coeur t’en dit. Sache en ce cas qu’il te sera plus difficile de fidéliser certains lecteurs qui ont des goûts moins éclectiques que d’autres. Il te faudra aussi apprendre les codes propres à chaque univers au niveau de la couverture, de la structure du récit, des tropes (thèmes / situations récurrents et attendus par les connaisseurs du genre).

Tu pourras aussi renforcer le lien avec ton audience. Montre-toi et ouvre-toi à elle. Pour cela, crée-toi un site web, sois présent sur le réseau social de ton choix, partage tes passions, ton univers, tes projets, réalise des vidéos en ligne.

De plus, c’est pour toi un bon tremplin pour :

  • avoir un avis et améliorer ton texte ;
  • te faire connaître ;
  • réussir à être repéré par des maisons d’édition si c’est ton souhait.

Au final, cela te permettra de créer un cercle de fidèles au fur et à mesure. Les professionnels du livres seront plus enclins à te publier par la suite puisqu’ils verront que tu as déjà un solide lectorat.

4/ Les plateformes d’auto-édition à connaître

Pour mener à bien ton projet, adresse-toi aux plateformes numériques d’autoédition. Leur avantage est de te référencer dans le catalogue des libraires et des bibliothèques avec l’impression à la demande.

Voici les plus connues. Elles n’offrent pas toutes les mêmes services et leurs coûts varient en fonction des options choisies. À toi de bien te renseigner auprès de chacune d’elles et de recueillir les avis d’auteurs ayant fait appel à leurs services pour choisir celle qui te convient le mieux :

 

BoD (Books On Demand) :  propose de nombreuses prestations, à savoir :

  • correction ;
  • mise en page ;
  • création de couverture ;
  • publicité sur le Net ;
  • conversion et distribution de ton ebook ;
  • l’envoi de service presse ;
  • participation au salon Livre Paris ;
  • diffusion à l’international (États-Unis, Canada, Grande-Bretagne et Australie) ;
  • accompagnement d’un conseiller professionnel.

Son plus concerne la transmission des manuscrits dans les boutiques physiques à travers le catalogue Dilicom, ou en ligne sur Amazon.fr, fnac.com, placedeslibraires.fr… à un coût ultra-compétitif.

 

Bookelis : société française qui t’accompagne dans le lancement de ton livre en format papier et numérique. Elle met à disposition une vitrine gratuite, la librairie web Bookelis, et aussi :

  • distribution d’œuvres imprimées en points de vente avec Hachette Livre, en France ou dans le monde entier si tu le souhaites. Tu peux décider de garder la gestion de certaines plateformes ou bien leur confier l’intégralité de la diffusion de ton (tes) roman(s) (par exemple, tu peux choisir d’être distribué partout via Bookélis sauf sur Amazon où tu gèreras toi-même tes oeuvres) ;
  • création de sites internet ou de campagnes sur les réseaux sociaux.
  • à partir d’un certain nombre d’ouvrages vendus, tu peux intégrer le programme Pépite qui te permet d’être présent dans leur catalogue sans payer l’abonnement annuel.

Immatériel : comme les deux précédents, te donne la possibilité d’être référencé chez tous les libraires, FNAC, Amazon… ainsi que dans les médiathèques. Jusqu’à présent axé sur le numérique, ce distributeur propose depuis peu ses services pour les livres physiques.

Choisir Immatériel te permet d’avoir tes ebooks référencés chez tous les vendeurs tout en étant disponibles dans les abonnements Kindle et Kobo. Normalement, lorsque tu t’inscris comme auteur sur Amazon et que tu sélectionnes le programme KDP Select afin que tes romans soient proposés dans l’abonnement, tu t’engages à ne pas distribuer tes livres numériques ailleurs. Passer par Immatériel te permet de détourner cette contrainte.

 

Kindle Direct Publishing (KDP) : plateforme de publication d’Amazon. Son gros intérêt : l’ouvrage apparaît dans les boutiques livres de ce géant du e-commerce du monde entier en 24 à 48 heures. Elle est choisie par la majorité des auteurs indépendants pour sa facilité et sa rapidité.

À l’heure où j’écris ces lignes, c’est la solution pour laquelle j’ai opté. Je suis toutefois en train de réfléchir à un élargissement de la distribution de mes romans via d’autres canaux, car j’ai de plus en plus de demandes de lecteurs qui souhaitent se procurer mes livres en dehors d’Amazon. 

 

Iggybook : offre tout un panel d’outils ainsi que plusieurs formules. Son atout majeur est de pouvoir élaborer un site web facilement, ceci afin que tu sois visible très rapidement et que tu puisses te constituer un lectorat.

 

Libres d’écrire : maison d’édition imprimée et numérique basée en France. Elle s’adresse aux auteurs particuliers et professionnels. Elle permet de toucher tous les genres et ne se limite pas uniquement à la littérature. Elle propose aux écrivains des services sur-mesure à prix abordables.

 

Librinova : c’est une des rares plateformes à accompagner certains romanciers à potentiel auprès des maisons d’édition traditionnelles. Elle propose des prestations à la carte. Si un éditeur manifeste son intérêt, Librinova l’aide à négocier et conclure un contrat avec lui.

 

TheBookEdition : c’est la première plateforme d’autopublication en France. Concernant la publication, tu as le choix entre deux formules :

  • 1re (gratuite) : distribue ton manuscrit par le biais de leur catalogue,
  • 2e (abonnement) : dispatche ton récit auprès des principales librairies en ligne (amazon.fr, fnac.com…) et physiques en France.

En conclusion, il existe des avantages et des inconvénients à s’autopublier. Si l’édition à compte d’éditeur est de prime abord plus sécurisante, l’autopublication est une bonne solution pour voir son livre prendre vie ! De nos jours, bon nombre d’écrivains à succès ont franchi le cap.

Cependant, si c’est ta première œuvre et que tu n’as pas l’âme d’un(e) entrepreneur / entrepreneuse, je te conseille de d’abord démarcher les maisons d’édition, car le fait d’avoir son indépendance éditoriale est assez fastidieux, coûteux et hasardeux.

Si tu préfères sauter le pas de l’autoédition et oser, ce doit être un choix mûrement réfléchi. Tu devras être bien organisé(e), entouré(é) de personnes professionnelles fiables et être à l’aise avec cette décision.

Tu es déterminé(e) à te lancer dans l’autoédition pour publier ton livre ? À connaître cet état d’implosion et d’excitation comme je le connais à chaque sortie d’un nouveau roman ? OK vas-y fonce, mais n’en oublie pas ce qui te tient le plus à cœur : ta passion pour l’écriture et ce, quels que soient le prix et la rentabilité de cette activité. Je te souhaite alors la bienvenue dans ce monde merveilleux qui m’apporte tant chaque jour !

N’hésite pas à me contacter pour me faire part de tes commentaires si tu le souhaites 😉

Crédit photo : images de Cottonbro, Anna Shvets, George Milton provenant de Pexels et crédit photo BNF

Aricle rédigé en collaboration avec Laurence MALIN, webrédactrice professionnelle

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